Magnolia FuchsiaColchique d'automnePissenlitGaillet gratteron Consoude officinale Sceau de Salomon Tussilage Euphorbe réveille matin Panicaut des champs Nigritelle noire Parisette à quatre feuilles Fragon Sénéçon Cardère Érable sycomore Pariétaire Petite Centaurée commune Alkékenge Acacia Orchis mâle Trèfle rampant Chevrefeuille Robinier Dahlia
La deuxième
partie du nom d'une plante est le nom d'espèce.
Ces noms sont en latin ou en grec et peuvent avoir rapport à une particularité
de la plante ou ont comme origine un nom propre (botaniste, naturaliste,…)
latinisé qui l'a découverte,ou encore de l'hybrideur qui a par
croissement créé une nouvelle espèce.
Le nom de l'espèce ou de l'hybride vient après le nom de genre il ne prend pas de majuscule et s'écrit en italique
Le zinnia
Le nom du genre honore le botaniste allemand Johann Gottfried Zinn (1727-1759)
Le nom du genre
lui fut dédié par le botaniste suédois Anders
Dahl.
Le magnolia
Le genre magnolia fut dédié par le père Charles Plumier au botaniste Pierre Magnol.
Il naquit à Montpellier le 8 juin 1638. Fils et petit-fils d’apothicaires (nos pharmaciens d’aujourd’hui) du côté paternel le jeune homme va engager ses études à l’une des universités les plus fameuses de l’époque : Montpellier [1]. Très tôt il va se passionner pour l’Histoire naturelle et la Botanique tout en s’intéressant à la Médecine et à la Physique (sa mère était issue d’une famille de physiciens). Ses examens passés brillamment il obtient à 21 ans, soit en 1659, un doctorat en médecine.
A partir de cette année là Magnol consacrera une grande partie de son temps à l’étude de la Botanique et fera, pour cela, plusieurs séjours dans le Languedoc, la Provence, les Alpes et les Pyrénées. N’étant pas issu d’une famille très riche on pense qu’il subvint à ses besoins en exerçant la médecine. Plus tard, en 1663, il obtient, grâce à l’intervention d’Antoine Vallot, premier médecin du roi Louis XIV, le brevet de médecin royal, un titre honorifique qui ne s’accompagne d’aucune fonction véritable.
En 1664 le poste de « Démonstrateur de plantes » [2] étant vacant à l’université de Montpellier, Pierre Magnol postule à cette fonction mais on écarte sa nomination pour des raisons religieuses. Il faut dire que sa famille a adopté le Calvinisme ; bien que Montpellier soit un bastion du Protest(N. M.) ENVELOPPE DE LA GRAINE COMPOSEE, DE L’INTERIEUR VERS L’EXTERIEUR, DU SARCOSTEST, DU SCLEROTEST ET DE L’ENDOTEST.antisme, le Catholicisme romain est religion d’Etat et la discrimination religieuse est toujours en vigueur malgré l’Edit de Nantes signé en 1598 qui avait mis, en France, un terme aux guerres de Religion. En 1667, pour le même motif, la chaire de Professeur de Médecine lui est refusée car la police royale veillait à ce que les Protesta(N. M.) SYN. : TEST.nts n’accèdent pas à une fonction publique. Pendant 20 ans Magnol campa sur ses positions jusqu’au moment où l’Edit de Nantes fut révoqué en octobre 1685. N’envisageant pas, comme beaucoup de Huguenots le firent alors, de fuir la France, il abjura le calvinisme et se convertit au catholicisme.
En 1687 il fut nommé « démonstrateur de plantes » au jardin botanique de Montpellier. En 1693, grâce à la protection du savant naturaliste Joseph Pitton de Tournefort (1656 – 1708) et de Guy-Crescent Fagon (médecin de la Dauphine, de la Reine puis du Roi Louis XIV) il fut nommé docteur à la cour du Roi et suppléant au Jardin royal de Montpellier. Dès lors sa carrière fait des bonds : en 1694 il obtient une chaire à la faculté de médecine de Montpellier puis, en 1697, il devient Directeur du Jardin des Plantes et enfin, en 1709, il est élu membre de l’Académie Royale des Sciences de Paris où il succède à Tournefort mort prématurément l’année d’avant.
Magnol ne fera qu’un court séjour dans la capitale et reviendra finir ses jours dans sa ville natale ; malgré les infirmités dues à l’âge, il a 76 ans, il se consacrera jusqu’au bout à son jardin où il collectionne les plantes rares et curieuses. Il s’éteindra le 21 mai 1715.
Disons quelques mots de ses travaux en Botanique ; ils lui valurent, de la part des plus grands dans cette discipline une réputation flatteuse. Il entretiendra une correspondance avec les Anglais John Ray et James Petiver, avec Petrus Houttuyn, Jan Commelin et avec le Suisse J.H. Lavater. Son traité de Botanique sur la flore des environs de Montpellier paru en 1676 et sa seconde édition sortie en 1686 feront longtemps référence et serviront de base aux travaux de Linné. Les plantes qui y sont décrites le sont avec une extrême précision et Magnol indique pour chacune d’elles l’habitat ainsi que les propriétés usuelles ou médicinales.
Dans un nouvel ouvrage édité en 1689 Podromus historiae generalis plantarum il regroupe, en 75 tableaux, les plantes en fonction de leurs caractéristiques morphologiques et fait apparaître, pour la première fois, la notion de famille dans la classification [3]. En 1697 il fait paraître un catalogue des plantes qui sont rassemblées dans le jardin botanique royal de Montpellier. En 1720, à titre posthume, son fils Antoine Magnol, fait paraître un ouvrage divisé en deux parties : la première traite des herbacée(ADJ. ET N. F.) PLANTE AYANT LA CONSISTANCE, LA COULEUR OU LA SAVEUR DE L’HERBE. VOIR LIGNEUSE.s et des arbrisseaux, la seconde des arbustes et des arbres.
[1] Lors de sa fondation en 1593 par Pierre Richer de Belleval, le Jardin des Plantes de Montpellier était destiné à la culture des simple(ADJ.) SE DIT D’UN ORGANE NON COMPOSE DE PLUSIEURS ELEMENTS. PAR EXEMPLE, LA FEUILLE DE CHENE EST UNE FEUILLE ENTIERE.s mais le projet de Richer dépassa bientôt les seules plantes médicinales qu servaient à l’enseignement des futurs médecins et apothicaires pour devenir un véritable outil d’étude botanique, inédit à l’époque.
[2] Démonstrateur : personne qui enseigne ou expose en montrant les choses dont il parle. Le démonstrateur de plantes indiquait ces dernières avec une baguette. Au Jardin des Plantes les cours de chimie étaient faits à la fois par un professeur et un démonstrateur. Le premier rôle était tenu par le médecin ordinaire du roi qui dispensait son enseignement sans jamais s’abaisser à manipuler les drogues. Le second rôle était tenu par le démonstrateur qui appuyait, au moyen d’expériences, les propos de son collègue lorsque celui-ci avait terminé son exposé. A cette époque on distinguait le jardin de démonstration du jardin de production.
[3] La botanique scientifique apparaît au 16e siècle ; avec Brunfels et Fuchs la botanique devient réellement une science d’observation et non plus de compilation. Au siècle suivant Ray (1627 – 1705), en Angleterre, invente le concept moderne d’espèce(N. F.) THEORIQUEMENT, UNE ESPECE EST COMPOSEE D’INDIVIDUS POUVANT DONNER ENTRE EUX UNE DESCENDANCE VIABLE ET FERTILE.. A la même époque Magnol propose la notion de famille botanique. Pitton de Tournefort (1656 – 1708) introduit la notion de genre. En Suède Linné élabore une classification basée sur les différences des organes sexuels. En France Bernard de Jussieu élabore une classification suivant les parentés naturelles des plantes ; son neveu officialise la famille comme entité naturelle regroupant des genres voisins.
C’est le
moine Charles Plumier qui découvrit le
premier fuchsia, vers 1696, lors d’un voyage à Saint-Domingue.
Il dédia cette plante, appartenant à la famille des Onagraceae,
au botaniste allemand Leonhart Fuchs parce qu’il
fut l’un des précurseurs de la botanique moderne.
Fuchs naquit en Allemagne le 17 janvier 1501 à Wemding, ville située à l’ouest de Nördlingen. On sait peu de chose sur sa famille si ce n’est que son père et son grand-père occupèrent la charge de bourgmestre (l’équivalent de maire) dans sa ville natale. Suite à de brillantes études supérieures menées à Erfurt et à Heilbronn il obtint un titre de docteur en 1524 ce qui lui permit, en 1526, d’obtenir la chaire de médecine à Ingolstadt. Il y pratiquera et enseignera cette discipline pendant deux ans au terme desquels il deviendra le médecin attitré du margrave Georges de Brandebourg à Ansbach.
Représentation de Fuchs
Plus tard, en 1535, il sera appelé à Tübingen par le duc Ulrich de Wurtemberg afin de participer à la réforme de l’université dans l’esprit de l’humanisme suite à son adhésion aux idées de Luther. Il restera dans cette ville jusqu’à sa mort qui surviendra le 10 mai 1566. Durant cette période il occupera, en plus de ses fonctions de professeur, le poste de recteur pour lequel il sera reconduit sept fois de suite. Ces différentes charges ne l’empêcheront pas de s’intéresser à l’anatomie(N. F.) ETUDE DES DIFFERENTS TISSUS CONSTITUANT LES ORGANES., à la thérapeutique, à la botanique et à la chirurgie (il fera également des recherches sur la lèpre) ; dans ses écrits il tentera de renverser l’autorité des médecins arabes en remettant à l’honneur les auteurs grecs et romains comme Dioscoride Pline l’Ancien, Hippocrate et Galien.
Les travaux de Fuchs en matière de botanique feront l’objet d’un ouvrage intitulé : De Historia stirpium commentarii insignes qui paraîtra à Bâle en 1542. Dans la préface, adressée au margrave de Brandebourg, il dresse un historique de l’usage des plantes médicinales depuis l’Antiquité jusqu’à son époque. Fuchs recense et présente ensuite, dans l’ordre alphabétique, plus de 400 plantes d’origine allemande avec leurs vertus médicinales auxquelles viennent s’ajouter une centaine de plantes étrangères, parfois même exotiques comme le maïs originaire d’Amérique.
Au lieu de se contenter, comme la plupart des érudits de l’époque, d’étudier la nature dans les livres anciens où les plantes décrites ne sont pas forcément celles de leur environnement et d’en faire une compilation, Fuchs engagea deux dessinateurs plus un graveur qui furent chargés de reproduire, d’après nature et avec un grand souci d’exactitude scientifique, les espèces. qu’il avait soigneusement déterminées.
Robinia pseudoacacia
Origine
du nom latin : Jean Robin,
jardinier des rois Henri IV et Louis XIII, obtint le premier spécimen
français à partir de graines venues d’Angleterre et le
planta à Paris en 1601, sur l’île de la Cité, à
l’emplacement de la Place Dauphine, avant que son fils Vespasien ne
plante ses rejets en 1636 au Jardin des Plantes qui s’appelait alors
Jardin du Roy.
C’est en hommage à cette première introduction en France
que le grand botaniste Linné le dénomma Robinia transcrit en
français robinier, du nom de son « inventeur ».
Lonicera implexa(Caprifoliacées)
Origine du nom latin : Ce nom, Lonicera, a été donné par Linné en hommage au médecin et botaniste allemand, Adam Lonitzer (1528-1586), auteur du "Livre sur les herbes".
Origine
du nom français : L'origine du mot "chèvrefeuille"
(traduction du latin Caprifolium) pourrait venir soit du fait que le caprin
apprécie le feuillage de cette plante, soit de la comparaison faite
entre la plante et l'animal qui, tous deux, grimpent partout !
Colchique
d'automne
Colchicum autumnale
Origine
du nom français : il tire son nom de la Colchide, patrie de
Médée l'empoisonneuse, région du Caucase très
connue pour l'abondance des plantes vénéneuses qui y poussent.
Pissenlit
Taraxacum officinale ( Composées ou Astéracées )
Origine
du nom français : la plante tire son nom de ses propriétés
diurétiques (pisse en lit).
Gaillet gratteron
Galium aparine ( Rubiacées )
Origine
du nom latin : son nom vient du Grec gala " lait "; certaines
espèces ont la propriété de faire cailler le lait pour
la fabrication des fromages.
Consoude officinale
Symphytum officinale ( Borraginacées )
Origine
du nom français : le nom de consoude vient du grec et veut dire
qui aide à la soudure. Les anciens l'utilisaient en effet pour fermer
les plaies.
Sceau de Salomon multiflore
Polygonatum multiflorum ( Convallariacées )
Origine du nom français : sceaux de Salomon
: à cause des cicatrices sur le rhizome par les tiges aériennes
des années précédentes. Cicatrices ressemblant à
des sceaux.
Origine du nom latin : polygonatum
: transcription latine du nom grec de la plante : polugonaton, de plus, beaucoup
et gonu, genou. Il y a de nombreux rhizomes noueux.
multiflorum : du latin multus, nombreux et flor, floris, fleur. Multiflore.
Tussilage
Tussilago farfara ( Composées ou Astéracées)
Origine
du nom latin : le nom de Tussilago dérive du latin "tussin
ago" qui signifie "je chasse la toux". Les médecins
de l'Antiquité obtenaient ce résultat en faisant aspirer la
fumée de la plante.
Euphorbe réveille
matin
Euphorbia helioscopia ( Euphorbiacées )
Origine
du nom français : le nom vient d'Euphorbe, le médecin
de Juba, roi de Numidie.
Panicaut des champs
Eryngium campestre ( Ombellifères ou Apiacées )
Synonyme(s) : Chardon-Roland, Panicaut champêtre, Chardon roulant, Chardon
à cent têtes
Origine du nom français : le nom de "chardon
roulant" vient du fait que la plante entière est arrachée
par le vent et roule, éparpillant ainsi les graines.
Nigritelle noire
Nigritella nigra ( Orchidacées )
Une croyance populaire
indiquait que ses fleurs possédaient des propriétés aphrodisiaques,
et qu'elle pouvait apporter fécondité ou stérilité
chez les couples.
Parisette à
quatre feuilles
Paris quadrifolia ( Trilliacées )
Origine du nom français : parisette :
du latin paris.
Origine du nom latin : paris : du latin par,
paris, égal. Les feuilles sont disposées par paires égales.
Pour d'autres, la plante serait dédiée à Paris, prince
des Troyens.
quadrifolia : du latin quadrus, quadruple et folium, feuille. A quatre feuilles.
Fragon
Ruscus aculeatus ( Ruscacées )
Synonyme(s) : Petit houx, Fragon piquant, Fragon épineux
Origine du nom français : houx : du francisque
'huls' qui donne la forme 'hos' au moyen âge puis 'houx'.
Origine du nom latin : le nom ruscus employé
par Virgile (Egl. II, 42) serait une altération de bruscus, qui désignait
le "fragon épineux".
Sénéçon
commun
Senecio vulgaris ( Composées ou Astéracées )
Synonyme(s) : Séneçon des oiseaux, Petit séneçon,
Toute-venue
Origine du nom français : vient du latin
senex, le vieillard.
Petite Centaurée
commune
Centaurium erythraea, Erythraea centaurium ( Gentianacées )
Synonyme(s) : Erythrée, Fiel de terre, Herbe au Centaure, Herbe à
la fièvre
Origine
du nom français : le centaure Chiron s'en servit pour soigner
une blessure qu'Hercule lui avait causée à un pied; de ce fait
dérive le nom.
Alkékenge
Nicandra physaloides, Physalis peruviana ( Solanacées )
Synonyme(s) : Amour en cage, Cage d'amour, Coqueret du Pérou, Pommier
d'amour, Physalis
Origine
du nom français : le nom vient du persan kakunadj.
La plante est originaire du Pérou (Amérique Centrale) d'où
son nom de Coqueret du Pérou.
Acacia
Robinia pseudoacacia ( Papilionacées ou Fabacées )
Synonyme(s) : Robinier faux-acacia
Origine du nom latin : le nom de Robinia vient
de J. Robin qui introduisit l'Acacia en France en 1601.
Orchis mâle
Orchis mascula ( Orchidacées )
Synonyme(s) : Satirion mâle
Origine du nom français : orchis : voir latin orchis.
Origine
du nom latin : orchis : du grec, orchis, testicule. Allusion à
l'aspect des tubercules.
Érable sycomore
Acer pseudoplatanus ( Acéracées )
Synonyme(s) : Érable faux Platane, Sycomore
Origine du nom latin : le nom scientifique du
genre Acer (= pointu, aigu) fait allusion à la forme des feuilles.
Trèfle rampant
Trifolium repens ( Papilionacées ou Fabacées )
Synonyme(s) : Trèfle blanc
Origine du nom français : trèfle
: du grec triphullon ; de treis, trois et phullon, feuille.
Origine du nom latin : trifolium : du latin triplus,
triple et folium, feuille. A trois feuilles.
repens : du lat. repo, ramper.
Dipsacus fullonum
(Famille des Dipsacacées)
NOMS COMMUNS : Cabaret des oiseaux, Lavoir de Vénus, Cuvette de Vénus,
Baigoire de Vénus, Peigne de loup, Grande verge à pasteur
Origine
du nom français : L'espèce la plus connue est Dipsacus
fullonum (cardère sauvage, cardère à foulon, cabaret
des oiseaux), dont la sous-espèce sativus fut longtemps utilisée
pour carder la laine. C'est cette particularité qui est à l'origine
du nom français cardère attribué au genre.
Origine du nom latin : Dipsacus vient du grec
: avoir soif, signification complémentaire du nom commun de la cardère,
cabaret des oiseaux. Ceci provient du fait que les feuilles caulinaires opposées
de la cardère sont soudées et forment ainsi des réservoirs
à pluie où les oiseaux peuvent étancher leur soif.
Pariétaire
Parietaria officinalis (Famille des Urticacées)
Selon Pline, la déesse Minerve montra en rêve cette plante à Périclès, homme d'État athénien, dont un des esclaves, tombé d'un temple en construction, luttait contre la mort. La pariétaire le sauva